Projection et rencontre autour du film « Bienvenue mister Chang »

Dans le cadre du cycle « Migrations bretonnes » organisé par Bretagne Culture Diversité (BCD) et les médiathèques de Lorient, nous vous invitons à la projection du film « Bienvenue mister Chang » d’Anne Jochum et de Laëtitia Gaudin-Le Puil le mardi 15 novembre prochain à la Médiathèque François Mitterrand de Lorient à partir de 18h00.

Cette projection sera suivie d’une rencontre avec Laëtitia Gaudin-Le Puil animée par Anna Quéré.

Le 26 février 1982, la petite commune de Lanvénégen accueillait, sous la pluie, 21 réfugiés laotiens et hmongs. Trente cinq ans plus tard, Laëtitia Gaudin – Le Puil a retrouvé sa copine d’enfance Maryse Chang. Ensemble, elles ont remonté le temps et bousculé les mémoires. Les leurs, celles de Lanvénégen, celles de Monsieur et Madame Chang.

Merci, trugarez, mèrçi

Les dix ans de BCD ont été fêtés les 23 et 24 septembre derniers à Pontivy, et nous tenions à remercier chaleureusement tous ceux qui y ont pris part d’une manière ou d’une autre.

De la séance cinéma au fest-noz, en passant par les table-rondes, la remise du prix photo et les temps de convivialité autour des pots et des repas, nous avons combiné temps de réflexion et temps festifs. Ces deux jours ont été agréables pour tous et très constructifs. Si un retour a pu être fait sur les dix premières années de BCD, il s’agissait surtout, avec vous, de nous projeter dans les dix ans à venir.

Nous vous proposons ci-dessous la vidéo du débat en plénière du samedi matin.

Le succès du fest-noz, organisé en partenariat avec Diwan et la Kerlenn Pondi, démontre la vitalité de cette forme festive inscrite depuis 10 ans également à l’Unesco, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Ces dix ans étaient une étape sur le beau chemin que BCD a entamé en 2012, au service de la diffusion et vulgarisation des savoirs sur la Bretagne, de l’inventaire du patrimoine culture immatériel et de la valorisation de la diversité culturelle. J’espère que vous continuerez à parcourir ce chemin avec nous, parce que la tâche est immense. N’hésitez pas à nous rejoindre, si vous n’êtes pas encore adhérents, ou à vous abonner à notre newsletter si vous ne l’êtes pas encore.

50e anniversaire de la grève du Joint Français

À l’occasion du 50e anniversaire de la grève du Joint français, une série d’événements se tient à Saint-Brieuc du 4 au 6 mai, coorganisée notamment par Arènes, BCD, le CRBC et le Musée d’art et histoire de Saint-Brieuc. Vous pouvez consulter l’appel à communication paru en amont du colloque universitaire, le programme du ciné-débat ou celui du colloque universitaire via le menu ci-dessous.

Organisation & partenaires :

La Bretagne en 1972

Une année particulière en Bretagne racontée au cœur d’un site internet proposé par Bretagne Culture Diversité

La Bretagne a profondément changé depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle s’est modernisée, s’est réapproprié sa culture et son identité et a évolué politiquement vers le progressisme. Tout cela ne s’est pas déroulé sans tension suscitant notamment une série de mouvements sociaux populaires à dimension régionale.

Joint français, grève du lait, procès du FLB… L’année 1972 en Bretagne se révèle en effet une succession de grèves et de manifestations. Du concert d’Alan Stivell à l’Olympia au succès des musiciens et groupes qui dépoussièrent la musique bretonne, un nouveau dynamisme culturel est également à l’œuvre. Pour autant, cette focalisation sur 1972 n’est qu’un prétexte pour interroger les transformations d’une époque où est contesté et reconstruit le sens même de ce qu’est la Bretagne, une époque où les Bretons interrogent aussi les modalités de leur entrée dans la modernité, par exemple en s’emparant des questions et problèmes environnementaux.

Cinquante ans après, Bretagne Culture Diversité interroge les transformations de ce qu’on peut appeler les années 1972 au cœur d’un site web en vous proposant des articles, des podcasts et des témoignages en vidéo afin de mieux appréhender cette année si spéciale.

Le site est organisé en trois rubriques :

Une quatrième rubrique sous les termes « Savoir plus » vous permettra de consulter les dates clés de cette année 1972, des vidéos mis à disposition par des partenaires rassemblées dans une rubrique vidéothèque, une bibliographie, une audiothèque pour vous plonger dans l’ambiance musicale de l’époque et des documents issus du portail des cultures Bretania.

Nous remercions ici les partenaires qui nous ont permis d’enrichir ce site par des articles ou des vidéos :

Nous remercions également la région Bretagne pour son soutien financier.

« La lutte bretonne n’est plus ce qu’elle était ? » par Dario Nardini

Prochain rendez-vous du cycle de La Fabrik’ de l’authentik’ le mercredi 9 février de 18h à 19h30 en compagnie de Dario Nardini, chercheur attaché en Anthropologie Culturelle à l’Université de Pise.

Le gouren est un style de lutte traditionnelle bretonne qui dans le dernier siècle a été transformé en sport compétitif, avec une fédération, des règles uniformes, des catégories de poids et d’âge, etc. Dans ce processus, il a quand même maintenu un lien fort avec ce que ses pratiquants appellent l’« esprit ancestrale » (c’est-à-dire authentique) de la pratique originaire. Cette « authenticité » est surtout définie aujourd’hui par son statut d’activité physique typiquement (authentiquement) « bretonne », c’est-à-dire représentative de la culture et de la tradition bretonnes ; et cette représentativité est définie à son tour par rapport aux traits culturels et aux valeurs qui ont été historiquement attribués aux concepts de « culture » et d’« identité » bretonnes (vus précisément comme des constructions historiques et sociales) et qui sont activement poursuivis et performés par les pratiquants de gouren. Parmi ces traits, une sociabilité moins égotique/hiérarchique et plus conviviale/inclusive, une attention à l’histoire, à la « tradition » et à leurs représentations comme sources d’identification collective, un rapport au paysage et à la nature comme fondement de cette histoire et de cette identité.

Le gouren continue donc à passionner parce qu’il constitue une activité capable de séduire un public contemporain intéressé par son côté sportif et compétitif mais, en même temps (et paradoxalement), parce qu’il s’oppose à la compétitivité et à l’individualisme de certains sports contemporains plus connus et médiatisés, en se proposant comme domaine de continuation des valeurs et des modèles de relations sociales plus historiques, plus traditionnels, plus humains – en un mot, plus authentiques.
  Dario Nardini est chercheur attaché en Anthropologie Culturelle à l’Université de Pise, et Professeur contractuel à l’Université de Florence et de Milan-Bicocca. Il a publié une monographie et plusieurs articles sur le gouren (lutte Bretonne), sur le surf dans la Gold Coast Australienne, et sur le Calcio storico fiorentino. Ses travaux ont gagné des prix nationaux et internationaux (le plus récent, le prix Madella du Comité Olympique Italien pour la recherche sur le sport).

Conférence organisée dans le cadre des Deizioù, organisés par Emglev Bro an Oriant.

Broderie et dentelle en Bretagne : des savoir-faire inscrits à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel

Les « savoir-faire de la broderie et de la dentelle en Bretagne » viennent d’être inscrits par le ministère de la Culture à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel (PCI). Une bonne nouvelle pour la sauvegarde de ces savoir-faire, une reconnaissance pour les passionné-e-s qui les font vivre au quotidien.

Dans le cadre de sa mission d’inventaire du PCI, Bretagne Culture Diversité a lancé en août 2019 la réalisation d’une enquête ethnographique sur les savoir-faire de la broderie. Face à la richesse du sujet, un groupe régional est constitué début 2020 afin de rédiger une fiche d’inventaire. Très vite, le collectif décide également d’intégrer les savoir-faire de la dentelle à la réflexion car de nombreux ouvrages en Bretagne mêlent les deux savoir-faire. Ce travail d’un an, accompagné d’ethnologues et d’historiens, a abouti à une fiche d’inventaire d’une cinquantaine de pages qui offre une riche synthèse sur ces savoir-faire.

Première réunion régionale, 1er février 2020, Lorient. Photo : Charles Quimbert, 2020.

Des savoir-faire bien vivants en Bretagne
S’il n’y a pas de spécificité technique particulière en Bretagne dans le domaine de la broderie, notamment au niveau du répertoire de points, des évolutions locales ont créé des styles particuliers et nettement reconnaissables, par la rencontre inédite de combinaisons de points, de couleurs et de motifs propres à chaque terroir.

Autre aspect spécifique : leur vitalité actuelle. Même si les années 1960 ont été une période critique avec la disparition d’une grande partie des brodeur∙se∙s et des dentellier∙e∙s, des personnes conscientes du risque de disparition de ces savoir-faire se sont alors mobilisées pour organiser leur sauvegarde. Aujourd’hui, la transmission est assurée par le biais de nombreux cours et stages dans les cinq départements ainsi qu’en-dehors de la région.

Broderie et dentelle bénéficient d’un engouement populaire, et leur renouveau, notamment dans le domaine de la création textile, leur assure une certaine renommée en-dehors de la Bretagne. La pratique touche ainsi différents âges et milieux sociaux, et l’on constate un rajeunissement global du public intéressé. Ces savoir-faire font partie de la vie de nombreuses personnes, que ce soit pour recréer des costumes, toujours portés au sein des cercles celtiques dans des contextes de représentation, ou pour créer des pièces actuelles (dans le domaine du vêtement, des accessoires de mode, de la décoration d’intérieur…), ainsi que des œuvres originales.

Boîtes d’inspiration glazig, création d’Hélène Cario. Photo : Hélène Cario, 2007.
Le cosmos, œuvre de Céline Le Belz. Point de nœud. Laine, coton, viscose, soie et fil d’or sur moire noire. Photo : Céline Le Belz, 2011.

Des savoir-faire menacés
Les acteurs de la broderie font état d’un regain de la pratique et d’un engouement populaire, qui s’inscrivent dans une mode globale des loisirs créatifs et du fait-main. Et la demande en matière de formations (cours et stages) connaît d’ailleurs une forte augmentation depuis les années 2010. Cependant, des nuances sont à apporter.

Cette vitalité ne touche pas toutes les techniques de la même manière. Le picot, par exemple, ne bénéficie pas du même engouement que les diverses techniques de broderie aujourd’hui enseignées et pourrait être menacé de disparition car son utilisation habituelle pour la création de napperons, gants, chemisiers… ne correspond plus aux goûts actuels. Par ailleurs, les praticien∙ne∙s éprouvent plus de difficulté à trouver un usage contemporain à des techniques telles que la broderie sur tulle et le filet noué et brodé, bien que certaines personnes déploient beaucoup d’imagination dans ce domaine.

De plus, le renouveau de la broderie n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire. Les pays nantais et rennais, en particulier, bénéficient moins de la dynamique de transmission et de création actuelle, tandis que la Cornouaille et, dans une moindre mesure, le Vannetais, concentrent une grande partie des brodeur∙se∙s et des dentellièr∙e∙s.

À noter également que si les savoir-faire de la broderie et de la dentelle ont été sauvegardés, la profession de brodeur∙se est quant à elle dans une situation délicate. Aujourd’hui, très peu de personnes vivent de leur savoir-faire, et celles qui le font gagnent difficilement leur vie. Les professionnel∙le∙s ne peuvent se faire rémunérer à la hauteur des heures de travail sous peine de ne pas trouver d’acheteurs, ce qui fait de la broderie une activité peu rentable. En effet, rares sont les personnes disposées à consacrer d’importantes sommes à l’achat de pièces brodées. La broderie est donc bien vivante mais, paradoxalement, très peu de personnes en vivent.

De manière générale, bien qu’un grand nombre de personnes s’adonnent à la broderie et à la dentelle, cette pratique reste relativement invisible. La part importante du travail bénévole, invisible car non comptabilisé et non médiatisé, est à la fois ce qui a sauvé le savoir-faire à l’époque critique où il a failli disparaître et la raison pour laquelle l’ampleur de la pratique est aujourd’hui méconnue et sous-estimée.

Enfin, si la diversité des lieux d’enseignement est garant de la diversité des approches, cette offre reste cependant fragile car peu de personnes enseignent la broderie à l’heure actuelle. Et certains lieux de cours ne reposent que sur la bonne volonté d’un seul enseignant bénévole. Si d’aventure les possibilités d’apprentissage venaient à se réduire, il existerait alors un risque qu’une vision prévale sur les autres au détriment d’une diversité.

Broderie en grande section de maternelle sur le thème de l’arbre de vie de Klimt. Atelier animé par Odile Le Guyader, école Ferdinand Buisson, Quimper. Photo : Odile Le Guyader, 2016.

Pourquoi inscrire ces savoir-faire à l’Inventaire national du PCI ?
L’inscription à l’inventaire national du PCI offre une reconnaissance institutionnelle à tous les praticiens, brodeurs, brodeuses, amateurs et professionnels qui font vivre ces savoir-faire au quotidien et participent à les transmettre. Le collectif à l’origine de la fiche d’inventaire a réfléchi à des pistes de sauvegarde pour l’avenir : un répertoire des professionnel∙le∙s ; une association des brodeur∙se∙s et dentellier∙e∙s de Bretagne ; des résidences d’artistes ; des concours ; une exposition… Une dynamique régionale est amorcée. Mais ce n’est qu’un point de départ et il convient que praticiens, acteurs culturels et élus se mobilisent pour réfléchir concrètement à l’avenir de ces savoir-faire.

Télécharger la fiche d’inventaire

« Une histoire de Bretagne » : la nouvelle exposition itinérante de BCD

Une nouvelle exposition itinérante est désormais disponible, elle s’intéresse à l’histoire de Bretagne.

Composée de 22 panneaux, l’exposition s’organise autour de plusieurs thématiques : avant la Bretagne ; la mer ; la terre ; la Bretagne en ses frontières ; croire en (la) Bretagne ; la constitution des pouvoirs ; la contestation des pouvoirs ; la Bretagne contemporaine.

Jeu, cartes magnétiques, scénographie font de cette exposition un outil singulier pour appréhender une histoire de Bretagne…

L’exposition sera inaugurée à Rostrenen le vendredi 4 février prochain. Elle sera visible à la médiathèque de la commune jusqu’à fin mars.
Si vous souhaitez réserver l’exposition, contactez Soizick Aubry.

L’architecture bretonne : une authenticité présumée, instrumentalisée, réinventée par Daniel Le Couédic

Existe-t-il une architecture bretonne authentique ? Telle est la question centrale de la prochaine conférence du cycle de La fabrik’ de l’authentik’ que BCD propose une fois par mois au plateau des quatre vents à Lorient. Prochain rendez-vous le mercredi 8 décembre à partir de 18h00 en compagne de Daniel Le Couédic, architecte DPLG et docteur d’État en histoire contemporaine.

Au XIXe siècle, de nombreux peuples en quête d’émancipation — finlandais, slovaque, catalan, etc. — se persuadèrent que l’architecture avait été un marqueur de leur particularité et se devait de le demeurer. Parvenue en Bretagne, notamment par l’entremise des expositions universelles, l’idée y trouva des renforts venus de l’extérieur, d’abord hédonistes, comme le tourisme, mais bientôt politiques. Pour contenir les pulsions identitaires, le pouvoir central en vint en effet à combattre les différences qui lui paraissaient dangereuses pour son intégrité, les langues au premier chef, et à promouvoir celles qui lui semblaient inoffensives : les danses, les costumes, etc. Le régionalisme architectural en bénéficia dans l’entre-deux-guerres ; plus tard, le néo-régionalisme serait même réglementairement imposé. Jugés inauthentiques, l’un et l’autre furent dénigrés par certains milieux militants misant a contrario sur la capacité de l’identité à se réinventer dans la modernité, de façon imprévisible. Olivier Mordrelle et Maurice Marchal partirent ainsi en croisade contre « la Bretagne au biniou » tenue pour une « sanglante ironie ». Après-guerre, les jeunes architectes épris de modernité accusèrent encore le propos. Mais démonter et dénoncer une stratégie retorse condamne-il à l’opprobre éternelle les édifices qui en portent la marque ? N’auraient-ils pas échappé à la malignité de leurs instigateurs pour devenir l’expression d’une estimable différence ? L’inscription ces dernières années de maisons régionalistes à l’inventaire des monuments historiques le suggère. De surcroît, après avoir connu le discrédit, le régionalisme est à nouveau promu, paré désormais des vertus d’une résistance à la mondialisation et d’une contribution au développement durable.

Cette conférence sera retransmise en ligne : https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_mX6uWeJmQJWEMJ49cnbaPA

La publication des « Âges d’or de la Bretagne » disponible

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du quatrième volume de la collection BRUG Les Âges d’or de la Bretagne.

Bretagne Culture Diversité
a proposé en partenariat avec Skol an Emsav un cycle de conférences sur Les âges d’or de la Bretagne. Celui-ci s’est déroulé à Rennes, le jeudi soir une fois par mois, d’octobre 2019 à juin 2020. Ouvert à tous, amateurs d’histoire et/ou apprenants en langue bretonne, nous avons souhaité partager des savoirs par l’intermédiaire d’une réflexion que nous avons voulue originale. Vous retrouverez dans cet ouvrage l’ensemble des interventions.

Pour commander le livre, adressez vous à contact@bcd.bzh ou passez-nous un coup de fil au 02 97 35 48 77.

La liste des communications :

  • Préface de l’ouvrage par Charles Quimbert
  • Les « âges d’or » de la Bretagne comme objet d’histoire par Erwan Le Gall
  • Le mégalithique : un âge d’or de la Bretagne ? par Yannick Lecerf
  • Un âge d’or capétien ? La Bretagne du XIIIe siècle par Vincent Launay
  • Les Lumières, âge d’or des chanoines bretons ? Par Olivier Charles
  • Le XVIIIe siècle, âge d’or du commerce alimentaire en Bretagne ? Par Sklaerenn Scuiller
  • Le comice agricole : un âge d’or de la puissance politique des campagnes bretonne ? Par Yann Lagadec
  • Les Américains en Bretagne (1917-1919) : un âge d’or manqué ? par Erwan Le Gall
  • 1973-2004 : un « âge d’or » de la gauche en Bretagne ? par Jean-Jacques Monnier
  • Conclusion par Erwan Le Gall

Collection BRUG
ISBN 978-2-9548513-3-4
Format : 140×205 mm
Prix public : 15 €
360 pages (couleur)
Ouvrage collectif sous la direction d’Erwan Le Gall

Pour commander le livre, adressez vous à contact@bcd.bzh ou passez-nous un coup de fil au 02 97 35 48 77.